Just a Blue note - Magali Fortin

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Just a Blue note

Discographie
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JUST A BLUE NOTE - 2004
(Album instrumental - Voyage on the Earth 2004)

Oeuvres originales de Magali  Fortin
Programmation, Arrangements, Conception, Piano - Magali  Fortin
Ingénieur du son - Ali Laouamen / Magali Fortin
Réalisation  Home/Femme Studio
Mastering - Magali Fortin
Magali Fortin  Productions

Travel in blue - A green  world - Some words - Fil harmonique - Leurre de pointe - Crossing main street  - Blue note - Stop war - Les cicatrices de l'hiver - Social slalom slap bass -  Lucy - Giguenastique

Blue note, c'est le nom que j'ai souhaité donner à ce premier album instrumental, fruit de plusieurs années de travail dans l'audiovisuel (montage de documentaires dont un primé au festival international des métiers d'art de Pézenas) mais aussi dans la création de chansons. La Note Bleue ne doit pas symboliser ici la quinte bémol comme on pourrait le penser traditionnellement. Elle doit être imaginée comme une petite goutte d'eau, tournoyant au milieu d'un vaste système solaire, où la vie se serait abritée. Immense oasis de paysages, de couleurs et d'êtres vivants. C'est en observant l'oeuvre de Debussy, Orchestration d'une exposition de Moussorgsky, que j'ai décidé de présenter à ma manière, et dans mon propre style musical, cet album telle une galerie de tableaux aux scènes de vie animées. J'ai donc abandonné l'écriture grammaticale et cinématographique pour laisser libre cours entièrement à mon imagination musicale afin de conter, grâce aux diverses sonorités employées, semblables pour moi à un alphabet musical, mes impressions, mes sentiments, une certaine description de ma perception du monde : un voyage sur la Terre.
À mes deux plus belles notes bleues. À mes deux enfants.
Magali Fortin


La musique, à la différence des images, appelle l'imagination tout comme la littérature. Et lorsque l'on me demande d'expliquer ma façon de la percevoir, je réponds toujours ceci : « Comprendre la musique, c'est comme plonger dans un roman. C'est une invitation au voyage. C'est regarder un film par la pensée ». En effet, pour moi, le travail primordial du compositeur est de décrire une histoire, un sentiment, de créer une atmosphère, de trouver un fil conducteur afin d'amener l'auditeur dans son univers, dans sa création bien au delà d'un simple choix d'accords ou d'instruments. Ensuite, l'auditeur doit imaginer l'oeuvre avec sa propre sensibilité, sa libre interprétation afin de la vivre pleinement. Qu'il y ait une fusion entre l'imagination de l'auditeur et celle du compositeur, qu'elles deviennent complémentaires. Tel est le but recherché. Je vais donc essayer de vous donner quelques pistes concernant les différents titres de cet album. Ce sera ensuite à vous d'en tenir compte ou non dans cette écoute. Mon travail de conception est fini, le vôtre commence. Ce voyage maintenant vous appartient. En vous souhaitant une très bonne écoute et un très beau moment parmi nous sur la Terre.

1) Travel in blue
Le départ de l'album. Que diriez-vous de suivre un albatros en plein ciel, libre comme l'air, de survoler les océans et d'y croiser des baleines, de découvrir les montagnes, les plaines, la Terre vue du ciel ? Ses merveilles de couleurs et de sonorités. Alors, déployez les ailes de votre imagination et laissez vous porter. La musique sera votre guide.

2) A green world - Invités : Patrice Guers (basse) / Jean-Louis Montalbano (guitare)
Instrumental du titre En vert et contre tout et dans la continuité de Travel in blue, ce morceau est un dialogue entre une guitare et un groupe de baleines où l'on ne sait plus très bien à un moment donné comment les distinguer tant leurs chants sont similaires et deviennent l'écho d'une détresse commune. Hymne à la nature, pour sa richesse et sa beauté, avec un solo de basse qui dénonce combien le saccage et la pollution sont des fléaux pour nos générations futures.

3) Some words - Invités : P. Venture (piano)
Quelques mots que l'on voudrait rattraper. Quelques mots qui auraient pu changer le monde, une vie. Quelques mots que l'on entend encore faute d'avoir été dits. Peut-être même qu'un seul aurait suffit : Aimer.

4) Fil harmonique - Sélectionné pour présenter le Salon Lumiville 2003
Oeuvre pour piano solo construite au départ tel un ruban en gymnastique qui tourbillonnerait au gré de ses émotions et de sa fantaisie. Ce piano à l'âme colorée a été choisi afin d'illustrer un document présentant le travail d'un groupe de concepteurs-lumière et éclairagistes de la région Rhône-Alpes au cours du salon Lumiville 2003. Puis, il accompagnera un titre de mon futur album chanté Filles de blues.

5) Route 66 - Invités : Jean-Louis Montalbano (guitare) / Ange Amadei (harmonica)
Instrumental du titre A tombereau ouvert dans ta Buick, il est le reflet d'un rêve que j'ai depuis des années : celui de parcourir la route 66 en Harley. Faute d'avoir réalisé ce rêve, j'ai réalisé ce morceau… Et faute d'avoir une Harley, ce fut une Buick… L'harmonica nous simule le bruit du moteur et du déplacement d'air. Une histoire assez vrombissante, je l'avoue, mais techniquement il fallait le faire. Chapeau bas, l'harmo.

6) Boston time - Invités : PatriceGuers (basse)
C'est en composant un des titres de mon prochain album chanté Filles de blues que je me suis amusée à instaurer un dialogue entre 4 pianos et une basse. Au résultat, je définirais l'ambiance de ce titre très «Café» où l'heure de la fermeture met un terme aux esprits échauffés par les vapeurs d'alcool.

7) Free like a kite - Invités : Cyril Achard (guitare)
Instrumental du titre 8 bras pour un cerf-volant, j'ai voulu en composant ce titre soutenir l'action des parents d'enfants puis d'adultes handicapés pour que la différence n'existe plus ni dans le regard, ni dans les structures éducatives. Pour que les mentalités évoluent et parallèlement que la science continue. Pour que ces enfants puissent avoir les mêmes chances et les mêmes droits que les autres. J'ai donc laissé pour ce morceau le guitariste libre au maximum dans son envol qui tenait symboliquement à un fil : celui de sa guitare. Symbole musical du vol du cerf-volant. Vol libre, léger, dans un esprit de sérénité, d'ouverture au monde. L'ivresse de caresser le vent. Pour certains de ces enfants, vivre est un long chemin de souffrance ainsi que pour les parents, et dans le fait de voler, il y a une part de rêve, de magie, l'espoir d'une autre vie. Allons rejoindre nous aussi ce petit cerf-volant pour découvrir le monde, son monde. Celui dont il rêve.

8) No difference - Sélectionné pour présenter le documentaire A mots couverts - Invités : Jean-Louis Montalbano (guitare)
Instrumental du titre Rio, bas les masques ce morceau a été choisi par Jean-Pierre Rosseuw, réalisateur au centre de ressources et de productions audiovisuelles du S.A.N (Ville Nouvelle de Fos), afin d'illustrer un documentaire intitulé, À mots couverts, autour de l'équitation comme thérapie auprès de personnes handicapées. Morceau au départ composé avec des percussions qui symbolisaient la répression et le peuple, ces percussions dans le contexte de ce documentaire ont pris un autre essor et ont mis en évidence la fragilité de ces personnes mais en même temps aussi leur joie de vivre. La projection du film a été pour moi un moment très émouvant et parallèlement m'a fait découvrir que les travaux très différents d'un compositeur et d'un réalisateur peuvent se rejoindre autour d'un très beau document.

9) Leurre de pointe
Petit court métrage. Différents instruments prennent le départ, l'heure d'affluence les entraîne dans une sorte de stress, la densité du trafic s'accroît. Ils s'affolent. Collision musicale. La batterie est en désordre. Puis chacun reprend sa route, le pare-choc embouti pour l'un, le pneu crevé pour l'autre. Publicité pour la sécurité routière ? Pas du tout, ce n'était juste qu'un leurre à l'heure de pointe. Même les instruments de musique savent jouer la comédie !

10) Crossing a main street - Invités : J-C Ferraro (guitare)
Morceau d'exemplification. La guitare nous décrit dès le départ les hauts gratte-ciel grâce à ses déplacements des graves vers les aiguës comme si on levait la tête pour les voir. Bruit du marteau-piqueur. Le chant des oiseaux dans le parc nous rappelle la nature malgré cet univers de béton armé. Armé jusqu'à la sirène qui nous avertis d'une alerte à la bombe ou à la pollution ? Contraste à la fois de l'arpège mélodieux et de la dureté du son. Nos villes ne sont-elles pas tout cela à la fois ?

11) Blue note
Hommage à la Terre, à sa création. Du lever du soleil jusqu'au cours d'eau en passant par le vent, la harpe nous entraîne dans une atmosphère de calme et de sérénité.

12) Stop war
Il ne peut y avoir pour moi de guerres justes. La réalité des massacres m'est insupportable.

13) Les cicatrices de l'hiver - Invités : Alain Messier (harmonica) / Pierre Cudny (guitare)
La mort, telle la guerre, rôde toujours pour nous séparer des êtres que l'on aime et nous laisse des cicatrices qui ne guérissent jamais.

14) Social slalom slap bass
Les derniers évènements sociaux et les réformes en cours nous laisseraient-ils supposer un slalom social futur ?

15) Lucy
C'est l'histoire d'une jeune femme qui lutte pour s'en sortir. Une histoire qui pourrait être banale et pourtant Lucy, elle, ne l'est pas.

16) Giguenastique
Une fin d'album se fête toujours. Aussi, je vous ai invités à partager le verre de l'amitié autour d'un grand feu d'artifice et j'ai pensé qu'une petite gigue à la manière celtique nous permettrait d'oublier la séparation. En souhaitant que ce ne soit qu'un au revoir, comme le dit la chanson, et qu'une suite sera donnée peut-être un jour à cet album.
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